À entendre les partisans de cet accord, il serait légitime, car il est issu d'une histoire de cent trente-deux années de colonisation, dont la mémoire demeure douloureuse, et il serait justifié par les facilités de circulation qui prévalaient avant l'indépendance. Cependant, la mémoire ne doit pas s'imposer comme l'alpha et l'oméga de nos politiques publiques.
Soixante ans après son indépendance, notre relation avec l'Algérie doit se construire sur des bases saines. La création d'une commission mixte d'historiens français et algériens sur l'histoire de la colonisation, voulue en 2022 par le Président de la République, permettra notamment de dépolitiser et d'aborder sereinement le passé. Concomitamment, la visite à Alger de la Première ministre, le 9 octobre 2022, a permis de renouveler les partenariats pour l'économie, la mobilité et la jeunesse, prouvant que l'on peut s'émanciper de la mémoire franco-algérienne dans de nombreux domaines. Cela devrait aussi être le cas pour la politique migratoire.
Le groupe Horizons et apparentés soutient la remise en cause de l'accord franco-algérien.