J'ajoute que les règles de l'espace Schengen s'appliquent à nos frontières. Si cet accord était dénoncé, nos autorités soumettraient sans nul doute les ressortissants algériens à l'obligation de présenter un visa avant l'entrée sur notre territoire.
Au-delà des questions juridiques, il y a aussi un certain nombre d'arguments politiques avancés par le Gouvernement. C'est sans doute là que se trouve notre véritable point d'achoppement. D'ailleurs, il semblerait que le Président de la République vive assez mal notre initiative et veuille dénier le droit au Parlement de traiter des affaires étrangères. Il est pourtant pleinement légitime que nous en parlions et, au lieu de s'en offusquer, le chef de l'État serait bien inspiré de rompre avec son exercice solitaire de la diplomatie et de nous écouter un peu plus souvent.