L'article 1er bis s'attaque à l'un des grands coupables de la crise du logement, qui asphyxie les zones tendues – je parle bien sûr d'Airbnb.
Depuis que cette entreprise américaine a fait irruption dans nos villes, c'est simple : les prix ne cessent d'augmenter et le foncier disponible de diminuer. À Sète, dans ma circonscription, depuis 2018, le nombre d'annonces a augmenté de 104 % et les prix de 19 %.
La conséquence est dramatique : les jeunes ménages ne peuvent s'installer sans dépenser une fortune. Ils sont contraints de renoncer à leur projet ou d'aller chercher un toit ailleurs et de se déraciner ainsi de leur ville de naissance.
Il existe certaines règles pour encadrer le recours aux locations, mais elles sont largement insuffisantes. Pire, elles manquent d'ambition. Comment lutter contre les logements Airbnb si l'on ne s'en donne pas véritablement les moyens ?
Aujourd'hui, un propriétaire ne peut louer sa résidence principale plus de cent vingt jours en tant que meublé de tourisme. Demain, avec cet article 1er bis, les communes pourront décider de baisser ce seuil jusqu'à quatre-vingt-dix jours. C'est un premier pas satisfaisant.