Alors que la France demeure l'un des pays européens où le nombre de logements par habitant est le plus élevé, nous sommes nombreux à constater une déconnexion entre la disponibilité des logements et les besoins de nos concitoyens. Dans de nombreux territoires, trop de logements sont vacants, ce qui s'accompagne d'une dégradation progressive du parc, alors que dans d'autres, aucun logement n'est disponible à l'achat ou à la location. C'est particulièrement le cas dans les grandes métropoles mais aussi dans certaines zones touristiques, comme le Pays basque ou le bassin d'Arcachon dans ma région, les vallées alpines ou encore le littoral breton qui vous est cher, madame la rapporteure.
Les conséquences de ce phénomène sont dramatiques : du fait de la décorrélation totale entre salaires et prix de l'immobilier, certains territoires ne vivent plus qu'une partie de l'année. Les raisons de cette déconnexion sont multiples : manque de constructions, coût du foncier, nombre élevé de résidences secondaires. Plus récemment, l'envolée du nombre de logements touristiques, qui a plus que doublé en seulement sept ans, est venue intensifier les tensions du marché immobilier. Des communes qui y sont déjà exposées perdent des logements permanents au profit de locations touristiques plus rentables et moins contraignantes.
Si le groupe Démocrate appelle de ses vœux un grand projet de loi sur le logement pour traiter les problèmes quotidiens des Français, il considère que cette proposition de loi constitue un premier pas. Il ne résoudra certes pas tous les problèmes mais apportera des éléments utiles aux communes où l'immobilier est en tension.
Notre groupe souhaite toutefois appeler votre attention sur certains points.