Toutefois, nos collègues sénateurs considèrent que cela n'est pas suffisant et qu'il faut étendre toujours davantage les dérogations, jusqu'à faire de l'exception la règle. Ainsi, le texte propose d'étendre la liste dérogatoire non seulement aux communes qui accueillent des événements équestres, mais aussi à celles qui présentent la seule particularité d'être des communes touristiques membres d'une intercommunalité de plus de 100 000 habitants située dans un département frontalier dépourvu de casino. On finit par perdre le fil. Il n'y a plus de boussole ; l'esprit de la loi est totalement dévoyé.
Ce qui est extraordinaire, c'est le motif invoqué pour justifier cette dérive. La droite sénatoriale – comme d'ailleurs, la droite de l'Assemblée nationale, accompagnée de la majorité – n'a absolument aucun scrupule à brandir le principe d'égalité, jusque dans l'intitulé du texte, quand cela fait ses petites affaires. Or l'argument des inégalités territoriales ne tient pas, puisque toutes les communes ne sont pas concernées ; il aurait été crédible si vous aviez proposé un casino par commune !