Nous appuyons les acteurs de la société civile : ils sont essentiels à la résilience des sociétés démocratiques. Je pense notamment à notre soutien à la Fondation de l'innovation pour la démocratie d'Achille Mbembe. Au Mali, au Burkina Faso et au Niger, les juntes instaurent des régimes autoritaires et populistes, faisant de la communauté internationale un bouc émissaire. Les conséquences sont tristement claires : recul des libertés et des droits de l'homme, crise humanitaire et sécuritaire, incapacité à lutter contre le terrorisme, et, dans le cas du Mali, recours à Wagner, avec son cortège de prédation et de crimes de guerre. Face à de tels régimes, nous ne pouvons pas maintenir nos projets de développement, mais nous restons aux côtés des populations : aide humanitaire, projets universitaires et culturels, appui aux sociétés civiles. Et, surtout, nous soutenons la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) quand elle se bat pour la défense de la démocratie et contre la multiplication des coups d'État. Partout où il y a eu des putschs, nous appuyons les organisations africaines qui demandent la tenue d'élections et le retour à l'ordre constitutionnel.
Mesdames et messieurs les députés, vous l'avez exprimé clairement dans votre proposition de résolution : il n'y a pas de démocratie sans une information libre, fiable et de qualité. L'espace informationnel numérique est devenu un champ de manœuvres pour des actions hostiles à notre encontre.