Je partage la colère de Mme Marianne Maximi. Pour ma part, je vous parlerai de ce que j'ai fait hier, dans ma circonscription, à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant.
Le matin, je suis allée soutenir la mobilisation des salariés de la protection de l'enfance, qui se poursuit depuis l'été dernier à la suite du décès d'un enfant de 3 ans dont la mesure de placement n'avait pas été mise en œuvre. Dans la Sarthe, 400 mineurs attendent de bénéficier d'une action éducative en milieu ouvert (AEMO), soixante-quinze sont en attente de placement, un foyer se trouve dans un état de très grand délabrement et deux mineurs sont décédés en deux ans.
À la fin de l'après-midi, j'ai participé à un goûter solidaire dans une école dont trois élèves sont à la rue le soir, alors qu'Olivier Klein, à cette époque ministre chargé de la ville et du logement s'était engagé l'hiver dernier à ce qu'il n'y ait plus aucun enfant dans cette situation. Je ne parle même pas des arguments du préfet – chez nous, dans la Sarthe, c'est à partir de l'âge de 3 ans que l'on n'est plus considéré comme vulnérable. Des femmes seules dorment également dehors. Trente écoles sont aujourd'hui occupées par un réseau de solidarité citoyen, mais c'est à l'État de prendre des mesures.