Articulée autour de six objectifs, la feuille de route du nouveau plan de lutte contre les violences faites aux enfants présenté hier prévoit de « développer les données et les connaissances pour améliorer la prévention des violences et la protection des enfants ». Il s'agit notamment de réaliser enquêtes et travaux sur les violences faites aux enfants, d'améliorer les transmissions d'informations et de disposer de données permettant de prévenir les infanticides – la recherche de données sur les infanticides va en effet de pair avec leur éradication.
Dans le champ du handicap aussi, des infanticides sont commis, même si le contexte est bien différent. Ils impliquent des parents à bout, en détresse totale, pour qui la seule issue est de mettre fin aux jours de leur enfant, puis, souvent, aux leurs. Mes propos n'excusent en rien cet acte effroyable ; cependant, nous devons absolument prendre conscience du fait que leur situation se distingue d'autres cas de violences. Le Gouvernement entend-il se pencher sur le sujet spécifique des infanticides commis sur des enfants en situation de handicap et adapter en ce sens les enquêtes prévues pour recueillir des données ?