Ma question est en même temps une alerte. Des responsables de maternités de Seine-Saint-Denis m'ont décrit des cas gravissimes de femmes enceintes et de nourrissons en situation de sans-abrisme. J'ai appris à cette occasion que les services de l'État dans ce département avaient décidé de diminuer de 2 000 le nombre de nuitées hôtelières dont dispose le 115 pour mettre des personnes à l'abri. Dès lors, et bien que la priorité soit donnée aux cas les plus graves – le 115 n'acceptait déjà que les femmes enceintes de plus de sept mois ou avec un enfant de moins de trois mois –, plus personne ne peut plus être pris en charge, car lorsqu'un individu quitte un hébergement d'urgence, la place est fermée et il n'est plus possible d'y faire entrer quiconque. Une alerte est donc lancée par les maternités, qui essaient de garder les personnes aussi longtemps que possible mais se trouvent contraintes de remettre à la rue des femmes avec des nourrissons. Approuvez-vous cette diminution des places disponibles ? Par ailleurs, ne pensez-vous pas que l'augmentation de la mortalité infantile est liée à ce genre de décision ?