La prostitution des mineurs est un phénomène en expansion qui nécessite une attention particulière. Les chiffres, inquiétants, sont bien en-deçà de la réalité. Chaque année, 7 000 à 10 000 mineurs seraient touchés.
En novembre 2021, un premier plan national voyait le jour, suivi, en août 2022, par une grande campagne de sensibilisation. Pourtant, la situation continue de se dégrader.
Dans les Alpes-Maritimes, l'association Agir pour le lien social et la citoyenneté a recensé, en quatre mois à peine, vingt-sept mineurs azuréens – vingt-quatre filles, trois garçons – en situation de prostitution soupçonnée ou avérée. Ils étaient âgés de 14 à 17 ans, mais on sait que l'entrée dans la prostitution est souvent antérieure. L'une des rares constantes dégagées par l'étude est que ces adolescents ont subi un traumatisme dans leur enfance, parfois plusieurs, de la violence intrafamiliale à de premiers rapports sexuels dans un contexte d'agression. De plus, même si les jeunes issus de milieux défavorisés sont surreprésentés, aucune origine sociale ne semble épargnée.
Que comptez-vous faire pour endiguer enfin ces phénomènes inquiétants ?