Ce qui coûte cher, madame Diaz, c'est la politique brutale et répressive de la France, qui croit encore qu'elle peut interrompre le phénomène humain qu'est la migration.
À Briançon, des gendarmes de l'escadron de Toulouse, que l'on a fait venir spécialement, m'ont expliqué eux-mêmes qu'ils passaient leur temps à courser dans la neige des gens qui tentent de survivre et qui, après avoir été arrêtés et remis aux autorités italiennes, reviendront et finiront par passer ! Eux-mêmes disent qu'ils freinent mais n'arrêtent rien.
Ce qui coûte cher, c'est la politique que vous prônez ! L'expulsion de tous ceux que vous voulez renvoyer coûterait extrêmement cher – bien plus cher que l'inclusion, bien plus cher que de les laisser travailler et élever leurs enfants ici dans de bonnes conditions, bien plus cher que l'AME ! En réalité, la politique raciste et xénophobe que vous proposez serait une gabegie scandaleuse en termes de finances publiques ! Vous avez raison, il y a des politiques qui coûtent cher en matière migratoire : les politiques brutales et de fermeture.