M. Ciotti s'alarmait tout à l'heure du fait qu'un grand nombre d'Ivoiriens arrivent en France. Rappelons que notre relation commerciale avec la Côte d'Ivoire est excédentaire de 325 millions d'euros : il s'agit, autrement dit, de la somme que nous leur volons chaque année. (Exclamations.) Lorsqu'on le dit comme cela, ça vous choque ! Le groupe Total tire profit des ressources de ce pays. M. Bolloré, qui est votre ami, y a exploité des infrastructures des années durant. Nous avons participé au pillage économique de la Côte d'Ivoire, mais vous voulez à présent repousser leurs ressortissants. Même chose pour l'Érythrée : proposez-vous de renvoyer les gens vers un pays dictatorial, où le PIB par habitant n'excède pas 971 euros ?
On est en train de parler de situations humaines, de pauvreté, de gens qui quittent leur pays pour venir en aide à leur famille. La famille, ça devrait vous parler, à droite, mais quand c'est la famille des autres, quand les gens ont une couleur de peau différente de la vôtre, vous ne comprenez plus. On reconnaît le racisme au fait de ne pas voir dans l'autre un être humain, autrement dit notre semblable. Il faut prendre en compte la situation des gens de manière globale.
Enfin, il faut cesser d'être les garde-chiourmes du Royaume-Uni.