À entendre M. Bernalicis, on pourrait croire que le camp de Sangatte et la jungle de Calais étaient la panacée. Étant député de Calais et ayant été maire d'une commune limitrophe, je peux vous dire que nous avions là le plus grand bidonville d'Europe, qui était peuplé de 10 000 personnes, abritait de la prostitution et était le théâtre de rixes et de meurtres. Comme l'a dit M. le ministre, les migrants qui se trouvent aujourd'hui à Calais ou le long du littoral ne veulent pas rester en France ; leur seul objectif est de traverser. Certaines associations, proches de vos idées politiques, passent derrière les agents de l'État et incitent ces personnes à ne pas déposer l'asile et à essayer de faire la traversée, quitte à y laisser la vie. C'est ainsi que des bébés érythréens, des Afghans, des Kurdes meurent dans la Manche et la mer du Nord. Je ne peux pas vous laisser dire que les élus locaux et nationaux font tout pour ne pas accueillir ces gens : c'est absolument faux.