Monsieur Bernalicis, vos propos sont à nouveau inexacts. On ne peut pas dire qu'il y a plus de migrants aujourd'hui qu'il n'y en avait avant la fermeture de Sangatte, puisqu'on en compte vingt fois moins que lorsque M. Sarkozy a fermé Sangatte et quinze fois moins que lorsque M. Cazeneuve a mis fin à la jungle de Grande-Synthe et de Sangatte. Vous savez cela pertinemment. L'action des ministres de l'intérieur, de droite comme de gauche, montre son efficacité.
Vous dites que les migrants sont dispersés, mais je rappelle que le Nord-Pas-de-Calais, en particulier son littoral, compte plus de 1 000 places d'accueil. Ces personnes veulent se rendre en Angleterre, et non rester dans la région. Elles ne souhaitent pas rester dans les centres d'hébergement. Moins de 4 % d'entre elles déposent une demande d'asile, aidées par des associations qui le leur proposent, parallèlement aux efforts engagés en ce sens par l'État, en lien avec les collectivités locales. Le problème ne réside donc pas dans leur accueil sur le littoral.
Par ailleurs, vous savez fort bien que l'interdiction de la distribution des repas a été demandée par les élus locaux et validée par tous les tribunaux. Vous avez vous-même été verbalisé.
On peut reconnaître la réussite de la lutte contre l'immigration irrégulière, notamment sur le littoral. Vous ne citez jamais les policiers et les gendarmes qui, courageusement, plongent dans une mer à 5 degrés pour sauver des bébés, des femmes et des hommes, préférant attaquer les forces de l'ordre.
Il faut conclure un traité avec le Royaume-Uni pour définir une route migratoire ayant pour finalité la demande d'asile.