Vous avez raison, monsieur Léaument, certains masques tombent, mais il ne faut pas tout mélanger. La présence de voix divergentes au sein de la majorité ne signifie pas que nous ne devons pas avoir ce débat, car il est nécessaire. Si 74 % des Français tendent à rejeter la politique migratoire en France, peut-être est-ce en raison du fait qu'aucun cadre ne lui a jamais été fixé.
Vous voulez, Monsieur Ciotti, fixer des quotas, mais admettez dans ce cas que nous avons également besoin que des étrangers s'installent dans notre pays : certains d'entre eux deviendront peut-être des citoyens qui embrasseront le destin de la France, tandis que d'autres retourneront dans leur pays, après avoir travaillé durant de nombreuses années.
Nous devons effectivement avoir ce débat, mais discutons sereinement. Or, entre les outrances de l'extrême droite et celles l'extrême gauche, nous sommes mal partis. Contrairement à ce que nous pensons, les Français ont une vision bien différente de celle que vous indiquez, madame Diaz. Ainsi, ils acceptent parfaitement que des personnes viennent travailler dans notre pays. Oui, sans doute nous faut-il revoir complètement la façon dont nous gérons ces sujets, ce qui est l'objet du texte.