Je rejoins les arguments évoqués par mes deux collègues. Les propositions visant à mettre en place des quotas migratoires reviennent dans le débat environ tous les dix ans, pas toujours dans les meilleures périodes politiques, sociales ou climatiques. Leur objectif est de faire croire à une submersion, à un trop plein d'immigrés.
Le groupe GDR, comme les autres groupes de gauche, veut proposer un autre récit que celui de ce projet de loi, redoutable pour les exilés et pour celles et ceux qui sont à leurs côtés. Rationnel, il s'appuie sur la réalité des parcours migratoires et sur la nécessité d'un accueil digne. Lorsque, en 2008, Nicolas Sarkozy a tenté d'impulser à nouveau l'idée de politiques de quotas migratoires, une commission sur le cadre constitutionnel de la nouvelle politique d'immigration, présidée par Pierre Mazeaud, a tranché la question : selon elle, les quotas seraient irréalisables ou sans intérêt. Le seul objectif de cet article est d'expliquer que tous les problèmes seraient le fruit de l'immigration . Nous contestons absolument cette logique.