Nous contestons, pour notre part, le principe de quotas ou de quantification, aussi bien que l'idée, farfelue et absurde, d'avoir, chaque année, un débat parlementaire sur le sujet de l'immigration. Si l'on peut débattre de l'accueil, de l'intégration ou de l'inclusion, il n'en est rien sur les migrations, qui sont un phénomène humain, social, et, de plus en plus, climatique : rien ne s'opposera à la volonté de femmes et d'hommes de fuir la guerre, la misère, ou le désordre climatique.
Avec trente lois en quarante ans, les gouvernements successifs n'ont fait qu'enrichir les passeurs, qui indexent leurs tarifs sur la difficulté à passer les frontières, et augmenter le nombre de cadavres qui flottent dans la Méditerranée ou gèlent dans les Alpes. Je conteste l'idée selon laquelle il y aurait une juste part de la misère du monde à accueillir : des questions aussi importantes ne sauraient être traitées par des tableaux comptables, mais par des principes et des valeurs.
L'article 1er A procède de l'idée que nous vivrions sous la menace d'une submersion migratoire, faisant fi du fait que l'essentiel des migrations dans le monde ont lieuentre pays du Sud. Toute la misère du monde n'est, en réalité, pas du tout à nos portes Cet article fait perdre du temps au débat public et il convient de le supprimer dans de brefs délais.