Oui, je pourrai vous le transmettre par écrit.
Les sept grands ports nationaux étaient l'objet de la septième proposition des huit axes de l'engagement national pour le fret ferroviaire. C'était inscrit dans les plans, mais j'ignore si cela a été appliqué. Pour ma part, je me suis plutôt occupé des problèmes de manutention, de grève et de statut. Néanmoins, nous avions bien mentionné la question de l'accès aux ports. Il n'y a pas de développement du fret ferroviaire si l'intermodalité n'est pas prévue à l'arrivée dans les ports.
La décision sur la scission était-elle obsolète ? En tout cas, je constate qu'elle a créé plus de problèmes qu'elle n'en a résolus. Il y avait des réunions en permanence entre M. Guillaume Pepy et le responsable du fret. La frontière entre les deux n'était pas claire. Chacun se renvoyait la patate chaude, notamment sur les problèmes de signalisation. Ça n'a donc véritablement jamais fonctionné. C'était toujours quelque chose d'assez théorique.
En ce qui concerne l'engagement national pour le fret ferroviaire, j'étais alors en discussion avec Siim Kallas, le commissaire européen aux transports de l'époque. Il s'agissait notamment du réseau transeuropéen de transport (RTE-T). Nous nous sommes battus pour que la France ne soit pas oubliée et nous avons obtenu satisfaction sur à peu près tout ce nous souhaitions. Pour autant, comme bien souvent à Bruxelles, cela reste de grands projets.
Nous avions bien conscience des axes européens dans lesquels nous devions nous inscrire. La priorité du développement des autoroutes ferroviaires avait été inscrite, notamment l'axe Perpignan-Luxembourg. Il y avait également une grande réflexion sur les lignes maritimes entre l'Italie, la France et l'Espagne. En fait, même si la dimension européenne était prise en compte, cela constituait davantage une annexe qu'une priorité.