Comme j'ai déjà tenté de l'expliquer, le passe sanitaire ne protège en rien ; il est inefficace, puisque le vaccin n'empêche pas la transmission du virus. En outre, pour nos compatriotes d'outre-mer, cette mesure constitue une vraie discrimination. Alors que ces populations ont souffert deux ans et demi, comment pourrait-on maintenir une telle séparation ? Dans les départements et collectivités concernés, la triste affaire du covid aura laissé de nombreuses traces. J'insiste, chers collègues, sur la colère qui s'y exprime. Il serait prudent de l'entendre.
Nos compatriotes d'outre-mer méritent le respect, ce qui suppose avant tout, au lieu de rétablir un passe sanitaire inefficace et inutile, de traiter les problèmes de santé publique – de même qu'en métropole, d'ailleurs –, comme celui des hôpitaux ou de l'accès à l'eau potable – en un mot, de s'occuper des équipements publics dans ces départements et collectivités. Cela fait des années que l'on en parle, mais que nous faisons du surplace.
Il serait peut-être temps de considérer ces problèmes au lieu d'accroître la fracture entre la métropole et les Ultramarins.