L'amendement vise à inscrire dans la loi la responsabilité incombant aux pouvoirs publics d'offrir aux étrangers un accueil digne dès leur entrée sur le territoire français.
On ne quitte pas son pays natal pour le plaisir. Émigrer est toujours une double souffrance pour celui qui part : coupé de son pays d'origine, relégué dans son pays d'arrivée. Il est donc de notre devoir d'accueillir dignement.
Pour Filippo Grandi, Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés : « Nous assistons à un changement de réalité où les déplacements forcés sont à la fois beaucoup plus fréquents et où le phénomène n'est plus à court terme et transitoire. On ne peut attendre des gens qu'ils vivent dans la tourmente pendant des années sans possibilité de rentrer chez eux ou de se bâtir un avenir là où ils se trouvent. Nous devons adopter une attitude fondamentalement novatrice et davantage accueillante à l'égard de ceux qui fuient, conjuguée à un effort résolu pour mettre fin aux conflits qui perdurent depuis des années et sont à l'origine même de ces intenses souffrances. ».