il semblerait que, dans votre vision de l'avenir, vous n'ayez pas prévu beaucoup de paysans.
J'ai aussi rencontré Barbara, jeune maraîchère fraîchement installée en Haute-Vienne, qui vend ses légumes sur le marché et dont les produits pourraient bientôt alimenter la cantine communale. Encore une fois, l'eau a été la question centrale de son installation. Après un an de casse-tête administratif et très peu d'accompagnement, à l'issue d'un vrai parcours du combattant, elle a trouvé le système idéal, celui qui serait respectueux de l'environnement tout en lui permettant d'avoir suffisamment d'eau pour irriguer ses 3 hectares de surface agricole : un petit bassin de rétention des eaux de pluie, directement connecté à ses deux serres de légumes, sur lesquelles se trouvent des tuyaux qui récupèrent l'eau de pluie et la ramènent jusqu'au bassin – un modèle d'optimisation. Et, au besoin, l'étang juste à côté permet de compléter.
Pour réaliser ce projet, Barbara, qui n'a pas droit à la dotation jeunes agriculteurs (DJA) car elle travaille sous le statut de conjointe collaboratrice, a dû recourir à un prêt et investir personnellement plusieurs dizaines de milliers d'euros. À titre de comparaison, sur les 7 milliards d'euros qu'a coûté la construction de la mégabassine de Sainte-Soline, qui contient 700 000 m