En mars 2023, au plus fort de la crise, les prix de l'alimentation étaient en hausse de 15,9 % par rapport à l'année précédente. La guerre en Ukraine et la reprise économique post-pandémie de 2021 étaient en cause, ainsi que les aléas climatiques, qui ont fait flamber les prix des matières premières et de l'énergie. Au bout de cette chaîne complexe, les Français se retrouvent à régler l'addition salée à la caisse !
L'esprit initial du texte, que vous présentez à nouveau ce matin, monsieur le rapporteur, consistait à s'attaquer aux profiteurs de crise – c'est ainsi que je l'ai compris en commission. Il visait ceux qui, grâce à l'inflation, ont pratiqué des marges importantes ces dernières années, dans le contexte que je viens d'évoquer.
L'objectif de ce texte – que nous partageons tous –, à savoir la défense du pouvoir d'achat de nos concitoyens, est louable, mais il convient d'y apporter des nuances. Notre plus grande erreur consisterait à céder à la tentation de la caricature : le tissu entrepreneurial ne se réduit pas à une poignée d'acteurs cherchant uniquement à tirer avantage de la situation au détriment des citoyens. Des effets d'aubaine peuvent surgir ici et là, c'est vrai, mais ces exemples sont marginaux.