Monsieur le rapporteur, vous avez identifié un sujet qui, comme je vous l'ai dit en commission au nom du groupe Horizons, me tient particulièrement à cœur : c'est celui du partage de la richesse créée dans le pays le plus agricole de l'Union européenne, la France. Depuis de nombreuses années, je me suis intéressé, avec d'autres députés siégeant sur divers bancs de cet hémicycle, à cette question.
C'est ce qui nous a conduits, en 2019, à constituer une commission d'enquête pour essayer de l'approfondir et d'identifier ce qui fonctionnait mal. Nous avions alors observé que le secteur de la grande distribution était un secteur complexe, un écosystème qui, au travers de ce que l'on nomme élégamment « négociations commerciales », édictait ses règles en amont des décideurs politiques, qu'ils soient français ou européens.
C'est dans cette optique qu'ont été créées les centrales d'achat internationales, qui permettent à la grande distribution de délocaliser hors de France une partie des négociations commerciales et d'échapper ainsi à l'application du code de commerce français ! Les problèmes qui subsistent aujourd'hui dans les négociations commerciales portent sur celles qui ont lieu entre les centrales internationales et quelques dizaines de multinationales. C'est donc sur ce point que doit se concentrer notre attention.
Comme je vous l'ai dit en commission, je vous suis personnellement sur ce point. J'avais même déposé l'été dernier des amendements identiques aux vôtres, quand nous travaillions sur la taxation des superprofits et des superdividendes. Car ce que nous payons aujourd'hui en France et dans l'Union européenne, c'est le gigantisme financier.