Pas de déchets brûlés, ni de purin ou de fumier déversés devant les préfectures : ce geste simple, sans coût ni heurts dissimule un mal plus profond, plus pernicieux. Cette action ne véhicule qu'un seul message : les agriculteurs souhaitent vivre de leur métier.
Cette signalisation dissonante, nos politiques agricoles l'expriment aussi : il faut consommer français, alors que 70 % de nos fruits et 40 % de nos légumes sont importés. En matière d'élevage bovin, la France incarne un des modèles les plus vertueux mais doit faire face à une concurrence ultra-industrialisée, avec pour résultat 25 % d'éleveurs français en moins en dix ans.
Nos agriculteurs subissent une concurrence déloyale.