Ces blocages sont également le résultat d'élections démocratiques au sein des pays de l'Union que nul ne saurait contester.
Je rappelle que les domaines concernés encore par la procédure d'unanimité ne sont pas des moindres si l'on considère nos opinions publiques et notre souveraineté : fiscalité, sécurité, protection sociale, affaires étrangères, défense, justice, affaires intérieures et bien sûr modification des traités ou adhésion des futurs membres. Nous ne sommes pas opposés à l'élargissement des domaines ouverts à la procédure de la majorité qualifiée, mais nous souhaitons rappeler que les futures adhésions, entre autres questions, doivent absolument requérir l'unanimité.
Dans le cadre d'une réforme institutionnelle et d'un élargissement du recours à la majorité qualifiée, Les Républicains souhaitent par ailleurs rappeler leur attachement au respect du poids démographique des États membres dans le processus décisionnel européen et qu'il serait inacceptable que la France abandonne son commissaire européen de plein droit et de plein exercice.
Notre vote sur cette proposition de résolution européenne dépendra du sort de nos amendements en séance. Nous nous attacherons à faire respecter une position réaliste et équilibrée, celle d'une France forte dans une Europe forte, bien loin de l'enthousiasme fédéraliste de la majorité mais aussi de la vision rabougrie de notre avenir commun portée par les populistes des deux extrêmes.