La vérité, c'est que cette Conférence sur l'avenir de l'Europe n'a aucune légitimité, aucune représentativité. Elle a d'ailleurs été un bide total : 800 citoyens tirés au sort à l'issue d'un processus des plus opaques, censés représenter 450 millions d'Européens. Le groupe Identité et Démocratie, sixième groupe du Parlement européen en nombre de députés, en a été exclu. Pire, les conclusions ne tiennent même pas compte des recommandations formulées sur la plateforme numérique, jugées trop eurosceptiques, notamment concernant la gestion de l'immigration.
La vérité, c'est que les conclusions dont nous débattons aujourd'hui sont très éloignées des aspirations des Français et des peuples d'Europe : 80 % des recommandations de la Conférence sur l'avenir de l'Europe impliquent un transfert de compétences des États vers l'Union européenne. Mais les Français et les peuples européens ne veulent pas de votre fédéralisme ! Ils vous le disent, élection nationale après élection nationale, dans tous les pays membres.
Vous nous trouverez toujours, nous, patriotes et souverainistes du Rassemblement national, sur votre chemin lorsque vous ignorerez la volonté populaire, comme vous l'avez fait après le référendum de 2005. Nous vous le montrerons par nos amendements sur ce texte. Débattons, car vos propositions méritent d'être connues des Français. À l'approche des élections européennes, ils doivent savoir ce que vous nous promettez pour l'Europe et ce que nous leur proposons en retour. Débattons ! Nous ne voterons donc pas la motion de rejet préalable.