D'autant que, contrairement à une croyance commune, les opérations de sauvetage n'ont pas d'influence sur les tentatives de traversées, qui ne sont pas motivées par l'espoir d'être secouru en mer, mais seulement par la nécessité de fuir un conflit, une répression ou une situation économique catastrophique.
Tous les pays de l'Union européenne se doivent d'aider à accueillir, dans des conditions dignes, celles et ceux qui prennent le risque de tout quitter, poussés par la contrainte ou le désespoir. Chaque demande d'accueil doit être examinée avec humanité, et la France doit montrer une solidarité à la hauteur de ce qu'elle peut offrir en tant que septième puissance économique mondiale.
Rien de tout cela ne transparaît dans le texte sur lequel nous devons nous prononcer : il ne suggère rien qui permette d'améliorer la politique migratoire indigne de l'Union européenne ; au contraire, il consacre un statu quo sécuritaire sur la question migratoire, qui est un contresens politique et humanitaire. C'est pourquoi nous voterons contre cette proposition de résolution.