Mais ce lien, cette obligation, beaucoup ici les ont oubliés, parce qu'ils sont nés au bon endroit, parce qu'ils n'effleurent la guerre et la misère que dans les pages des journaux, parce qu'ils défendent avant tout leur confort personnel qu'ils imaginent en péril, ou parce qu'ils se sont laissés gangrener par la paresse intellectuelle et qu'ils se sont mis à croire à la propagande que l'extrême droite rabâche depuis les années 1980, désormais aidée par certains médias.
Il est d'ailleurs paradoxal que celles et ceux qui refusent de secourir les exilés se réclament des valeurs chrétiennes pour justifier leur message d'exclusion. Alors que précisément, les valeurs chrétiennes invitent à l'accueil et à la solidarité. Voici ce qu'a rappelé le pape François : « Nous sommes à un carrefour [entre] la fraternité, qui féconde de bonté la communauté humaine, [et] l'indifférence, qui ensanglante la Méditerranée. »