Je salue les sauveteurs de l'ONG SOS Méditerranée, ses bénévoles, son équipage, mais aussi celui du navire Geo Barents de Médecins sans frontières et tous les autres qui, loin de l'agitation des propagandistes racistes, tiennent bon, souvent sous les flots d'insultes et de menaces, pour poursuivre une mission humaine – sauver des vies – quand nos gouvernements regardent ailleurs.
Je ne peux m'empêcher d'évoquer à cet instant la mémoire des centaines de milliers de morts en Méditerranée, les 30 000 personnes disparues depuis 2014, dont 2 000 cette année – la plus meurtrière depuis 2017, selon l'ONU. À ce funeste bilan s'ajoute la mort, la semaine dernière, dans la Manche, de deux exilés d'une trentaine d'années.
Devant la tragédie des morts en Méditerranée, j'use de mon temps de parole pour observer un instant de recueillement.