Enfin, si nous devons protéger les frontières de l'Europe, nous devons aussi garantir la solidarité et l'humanité qui fondent notre identité d'Européens. En effet, si le présent débat est utile, il ne doit pas nous faire perdre de vue l'essentiel. Lorsque quelqu'un se noie, on ne lui demande pas son passeport, on lui lance un gilet de sauvetage. Les ONG sauvent des vies et évitent des morts en Méditerranée. Elles incarnent nos valeurs communes européennes d'humanité et de dignité.
Il n'est pas ici question de les confondre avec les passeurs et je tiens à souligner le travail réalisé pour faire évoluer ce texte, car la version initiale associait, dans son exposé des motifs, les ONG qui secourent en mer les personnes en détresse à des réseaux de passeurs. Un tel amalgame, le rapporteur l'a dit, n'est pas acceptable.
Cela ne nous rend pas naïfs pour autant. Au contraire, notre détermination à lutter sans relâche contre les passeurs et les filières clandestines qui font commerce de la misère en sort renforcée. Contre ceux-là, la lutte doit être implacable.