Je pense avoir répondu à votre collègue du groupe communiste qu'il faut – vous avez parfaitement raison – condamner ces milices d'extrême droite, d'ultradroite, qui terrorisent et veulent, à la place de l'État, des policiers et des gendarmes – dont nous remercions le courage – lutter contre ce qu'ils pensent être le grand remplacement. Ils attaquent des Noirs, des Arabes, pour leur couleur de peau. Ils n'acceptent pas l'idée que l'autorité de l'État, l'égalité républicaine, consistent à laisser la police républicaine interpeller, selon des lois de la République votées par le Parlement, les personnes pour ce qu'elles font, pas pour ce qu'elles sont. Vous avez parfaitement raison.
Plutôt que de mettre en cause les services de renseignement, je voudrais les saluer, eux qui ont déjoué treize attentats d'ultradroite et d'extrême droite en France. À Romans-sur-Isère, remercions-les d'avoir permis d'éviter un scénario à l'irlandaise. Des policiers ont pu interpeller une dizaine de personnes, qui ont été présentées aux services de M. le Garde des Sceaux et condamnées, quelques heures après leur interpellation, à des peines extrêmement fermes, que l'on a critiquées, mais qui sont l'honneur de la justice de notre pays.
Nous promettons les dissolutions, comme nous l'avons fait pour Génération identitaire et une dizaine d'associations et de groupuscules d'extrême droite. Je regrette que vous ne nous ayez pas accompagnés sur cette question, puisque votre groupe a voté contre la loi confortant le respect des principes de la République qui permet de dissoudre les associations fascistes.