La prise en charge des publics sans-abri fait l'objet d'une politique gouvernementale ambitieuse et particulièrement volontariste, qui repose sur le plan « logement d'abord », que vous avez cité, et sur la mise à l'abri dans le parc d'hébergement d'urgence pour répondre aux situations d'urgence et de détresse.
Le plan « logement d'abord » a permis d'engager une transformation du modèle d'action publique pour lutter contre le sans-abrisme et pour favoriser l'accès et le maintien dans le logement en prévenant les expulsions. Cette transformation s'est traduite par des résultats reconnus par l'ensemble des acteurs : plus de 440 000 personnes sans domicile ont accédé au logement depuis 2018.
Malgré ces efforts colossaux, la tension reste forte dans de nombreux territoires, comme vous l'avez dit, madame la députée. C'est pourquoi le Gouvernement a décidé de maintenir le parc d'hébergement d'urgence à un niveau élevé : 203 000 places en 2024.
En ce qui concerne les opérations de mise à l'abri en Île-de-France, dans un contexte de forte saturation des dispositifs d'hébergement locaux, des personnes se voient proposer, sur la base du volontariat, une orientation vers des sas d'accueil temporaire régionaux. Une fois mises à l'abri, les personnes volontaires bénéficient d'une évaluation de leur situation administrative et d'un accompagnement social et sanitaire. Selon leur situation, elles pourront déposer une demande d'asile ou poursuivre leur demande si celle-ci a déjà été déposée. Elles pourront également solliciter un examen ou un réexamen de leur situation.
Le Gouvernement reste pleinement mobilisé pour les plus vulnérables, comme en témoignent les récentes annonces du pacte des solidarités et les moyens considérables alloués à la veille sociale.