Comme mon collègue Frédéric Maillot, je suis présent avant tout par solidarité avec nos frères et nos sœurs de la Martinique et de la Guadeloupe, qui traversent une véritable catastrophe. Pour reprendre les mots de Marcellin Nadeau, l'État n'est pas resté sans rien faire, certes, mais il a mis du temps à instaurer des dispositifs. Avons-nous atteint le niveau escompté ? La réponse est non. Par exemple, des prélèvements par carottage ont été réalisés, sur 2 000 mètres carrés, afin d'évaluer la pollution des terres : les experts ont expliqué que ces prélèvements étaient insuffisants pour établir une cartographie précise des sols pollués, de leur degré de pollution et de la profondeur de celle-ci. Il y a une lacune sur ce point ; les besoins avaient pourtant été évalués et chiffrés.
S'agissant des réparations, vous dites que l'État a pris ses responsabilités avant même que des décisions de justice n'aient été prononcées, contrairement à ce qui s'est passé dans le cas de l'amiante. Très bien. Toutefois, les réparations proposées aux personnes concernées atteignent-elles le niveau escompté ? À en croire les intéressés, la réponse est non. Pour sortir par le haut de cette question, il faudrait instituer, au niveau étatique, un lieu de concertation et de discussion réunissant des experts des différents territoires, afin d'apporter les justes réponses à chaque problème.
Pour conclure, nous avons connu le scandale de l'amiante dans l'Hexagone, celui du chlordécone aux Antilles et celui du nucléaire en Polynésie. Il y aura bientôt celui du mercure en Guyane. Préparez-vous, monsieur le ministre délégué, parce que ce n'est pas fini.