Je n'imagine pas qu'elle ait pu prendre une telle décision à la légère, tant s'en faut, compte tenu des drames survenus en matière de sécurité sanitaire et alimentaire – je le précise en tant qu'ancien rapporteur spécial des crédits du programme Sécurité alimentaire à l'Assemblée nationale il y a quelques années.
Par ailleurs, la France n'utilise plus que 30 % des quantités de glyphosate qu'elle employait il y a dix ans. Elle a donc pris ses responsabilités et, partout où cela était possible, elle a supprimé l'utilisation de ces substances ; et ce, sans même que des risques aient été confirmés par des pathologies récurrentes, chroniques ou émergentes. La France fait partie des pays qui ont consenti les plus gros efforts en matière d'intrants. La même question se pose s'agissant des néonicotinoïdes, pour lesquels les produits de substitution se sont révélés parfois plus toxiques encore. Mais à ce jour, nous n'avons pas connaissance de pathologies associées au glyphosate.