…et je respecte à la fois cette passion et cette émotion. Je crois avoir adopté un ton empreint d'humilité en précisant que nous assisterons sans doute à des évolutions que nous ne pouvions malheureusement prévoir.
Mettre sur la table 130 millions d'euros, ce ne sont pas que des paroles. Systématiser les dosages pour les personnes exposées, ce ne sont pas que des paroles. Aider les agriculteurs à analyser leurs terres, ce ne sont pas que des paroles. Procéder à des dosages de l'eau, point sur lequel a insisté Olivier Serva, ce ne sont pas que des paroles. Accompagner les pêcheurs, ce ne sont pas que des paroles. Lancer un programme de recherche ambitieux, ce ne sont pas que des paroles.
S'agissant des indemnisations, rappelons que sur 146 dossiers reçus, 87 accords ont déjà été donnés. Quarante-cinq victimes ont déjà été indemnisées avec le soutien de l'association Phyto-victimes.
Quant à la molécule que vous avez évoquée, si elle est interdite par l'Union européenne, la France ne peut pas l'utiliser. Toutefois, vous savez très bien que notre pays a interdit nombre de produits phytosanitaires qui sont encore autorisés dans d'autres pays européens comme l'Allemagne. Quant à ceux qui sont en usage sur le territoire national, les seuils retenus sont inférieurs à ceux qui prévalaient auparavant. Les agriculteurs en sont bien conscients – le président Chassaigne ici présent ne me contredira pas.
J'étais récemment aux côtés de Marc Fesneau lors du lancement des consultations relatives à la stratégie Écophyto 2030. Vous connaissez la logique qui nous guide : nous voulons interdire des pesticides tout en trouvant des solutions pour les agriculteurs – pas d'interdiction sans solutions – mais aussi protéger les populations.