Le Président de la République a été le premier, en 2018, à briser le silence sur la faute gravissime qui a été commise – je vous invite à revenir sur les déclarations des hommes et des femmes politiques dans les vingt-cinq années qui ont précédé.
Le dispositif que nous avons lancé comporte peut-être des imperfections, mais il est à la hauteur sur le plan budgétaire et sur le plan de la recherche. Il est aussi à la hauteur du préjudice subi par ces hommes et ces femmes qui ont été injustement exposés, à qui on a menti, à qui on n'a pas expliqué les conséquences qu'ils risquaient de subir – et dont nous ne savons pas encore tout. Nous sommes au rendez-vous pour les indemnisations, et nous avons donné des consignes très fermes pour remédier aux difficultés rencontrées pour monter les dossiers.
S'agissant des financements, je suis heureux de constater que vous trouvez quelques vertus à l'Europe. Nous n'avons pas attendu les fonds européens pour agir, mais si nous pouvons les mobiliser plus encore, croyez bien que nous le ferons, puisque ce sont 130 millions que nous voulons mettre sur la table. D'autres pays non européens ayant employé le chlordécone ont été plus agiles que nous à une époque – je vous invite là encore à revenir à l'histoire politique.
Je le dis devant les représentants du peuple que vous êtes : nous sommes à la hauteur des responsabilités qu'impose ce drame. Nos concitoyens voient bien que désormais, nous les entendons. Nous apporterons des réparations ensemble, avec toute l'énergie et toute la transparence que la situation exige.