Vous avez évoqué le rétablissement de la confiance. À entendre les experts qui sont intervenus il y a un instant, celle-ci est fortement malmenée. Nous n'affirmons pas que rien n'a été fait – je pense notamment aux moyens donnés à la CTM, en particulier à l'usine de dépollution de l'eau de Vivé. Malgré ces quelques avancées, nous sommes bien loin du compte, comme l'ont indiqué très clairement les experts.
En parlant de la rémanence et de la persistance du problème du chlordécone, vous avez évoqué le problème du lavage des bananes avec de l'eau polluée. C'est un fait connu, car des pêcheurs d'eau douce s'adonnant à la pêche aux écrevisses dans certaines rivières ne peuvent plus exercer leur métier, la pêche y étant interdite. Pêche interdite pour les uns, autorisation d'utilisation de l'eau pour les autres : que fait l'État ? Il est urgent d'agir. Quelles sont les modalités très concrètes et précises de votre action en la matière, et selon quel calendrier ?
Quatre plans Chlordécone, c'est bien, mais tous les intervenants du débat ont indiqué que nous avions besoin d'un plan plus ambitieux, au moyen d'une loi de programmation et d'orientation, ce que demandent la CTM et le groupe Gauche démocrate et républicaine – NUPES. L'État peut-il être juge et partie dans ce contentieux ? Comme c'est le cas dans le nucléaire, peut-être a-t-on besoin d'une autorité indépendante pour la mise en œuvre des modalités de réparation.