Ce non-lieu est profondément préjudiciable à la restauration de la confiance dans la parole de l'État, et va brouiller tous ses messages, indépendamment du sujet sur lequel ils portent. C'est évidemment un problème.
Au-delà de la réponse judiciaire, il faudrait envisager dès à présent une justice restaurative, par exemple à travers la création d'une commission Vérité ou d'une commission Réconciliation – voire les deux : le débat est ouvert –, à l'image de ce qui a été fait au Rwanda ou en Afrique du Sud. Sans cela, la cocotte-minute risque d'exploser et nous ne savons pas jusqu'où cela ira.