Environ 10 % des plantations de bananes en Martinique – soit une centaine d'hectares – appartiennent à des gros planteurs – ce sont d'ailleurs eux qui bénéficient de la majorité des 129 millions d'euros versés à la filière dans le cadre du programme d'options spécifiques à l'éloignement et à l'insularité (Posei). Contrairement aux petits planteurs, que l'on ne peut rendre responsables de la situation, ce sont bien les gros planteurs qui ont empoisonné les Martiniquais, puisqu'ils ont produit et commercialisé le chlordécone – sous différentes appellations, dont celle de Képone – alors qu'ils savaient qu'il s'agissait d'un poison. D'ailleurs, alors qu'il entretient des contacts avec les petits planteurs, le Coac n'en a aucun avec les gros planteurs qui, jusqu'à présent, sont restés sur la défensive.