Le bilan est catastrophique ; on a même du mal à le cerner dans sa totalité. Beaucoup d'éléments manquent. Même si les populations sont numériquement petites, il faudrait mener des études épidémiologiques. Toutes les générations actuelles sont touchées, même les enfants et l'étude Timoun a montré que le quotient intellectuel diminuait. On sait aussi qu'il y a transmission de chlordécone de la mère au fœtus. C'est une bombe à retardement qui peut entraîner des maladies sur plusieurs générations. On manque de connaissances sur l'effet cocktail résultant du mélange de différents fongicides et pesticides. Il n'y a pas d'études suffisantes sur le sujet.
Nos connaissances sur les conséquences d'un mélange des différents fongicides et pesticides – le fameux effet cocktail – sont encore insuffisantes : il reste un important travail de recherche à mener pour trouver des solutions à cette tragédie. On ne dispose même pas d'une évaluation des protocoles de détoxification des personnes contaminées au chlordécone : la médecine ayurvédique donnerait peut-être des résultats intéressants, mais aucune étude scientifique ne permet de le certifier.