Il faut d'abord prendre conscience des risques réels et se méfier du calme apparent des manifestations de rue.
Ensuite, il faut prendre des mesures immédiates, sans même attendre la loi de programmation que nous réclamons avec plusieurs élus. Par exemple, il faut affirmer que le but n'est pas de minimiser les résidus, mais d'atteindre le « zéro chlordécone » ; cela indiquerait qu'on va vraiment dans la bonne direction.
Il est également nécessaire d'établir dès à présent une cartographie plus fine et plus complète pour améliorer la traçabilité et mettre fin à l'angoisse permanente de la population au sujet de ce qu'elle consomme.
Enfin, il faut indiquer très clairement que le modèle actuel, qui repose sur l'agriculture spéculative et bananière, sera remplacé par un effort pour l'agriculture vivrière et nourricière sans chlordécone qui soutienne les modèles alternatifs qui émergent sur le terrain, qui sont proposés par les acteurs locaux. En prenant une telle direction, on créera un climat qui permettra à nouveau d'envisager une action commune et concertée pour sortir de cette véritable catastrophe. Il faut donc immédiatement des mesures fortes dans cette direction.