Intervention de Frédéric Valletoux

Séance en hémicycle du dimanche 26 novembre 2023 à 19h00
Motion de censure — Discussion et vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Valletoux :

En effet, rembourser le sport sur ordonnance, c'est reconnaître qu'il joue un rôle majeur en matière de prévention, mais aussi d'accompagnement pour tous ceux qui sont en rémission ou qui souffrent de maladies chroniques. Faire travailler ensemble les professionnels de santé et les clubs sportifs pour favoriser la pratique sportive fera de la maladie une occasion de prendre soin de soi et favorisera les économies de santé, dans un moment de rééquilibrage d'un budget en tension.

Mais notre groupe est lucide et sérieux. Nous sommes conscients que ce PLFSS doit permettre d'atterrir après les années covid et le « quoi qu'il en coûte », qui a permis d'accompagner les acteurs de la santé face à l'épidémie, ainsi que les établissements face à l'envolée des prix. Néanmoins, le niveau de dépenses et de déficit que nous avons connus pendant la crise n'est pas soutenable dans la durée. Faire croire le contraire est une hérésie.

C'est pourquoi le PLFSS pour 2024 s'inscrit pleinement dans une trajectoire de maîtrise des dépenses publiques, à l'heure où la menace des déficits est présente et où l'inflation commence à refluer. En dépit d'un contexte inflationniste persistant, nous ne devons pas oublier le besoin de réformes et de transformations pour adapter notre système aux nouveaux enjeux. Notre système de santé ne pourra retrouver son excellence qu'après l'application de réformes structurelles, au premier rang desquelles figure la réforme de son financement. Nous devons nous attaquer aux 30 % de dépenses inutiles, qui ne servent pas l'intérêt général en santé. Le sujet est connu, ancien, relativement consensuel, et le Président de la République en avait lui-même fait le constat clair au mois de septembre 2018. Éviter les actes redondants ou inutiles permettrait de réaliser des milliards d'euros d'économies. Encore faut-il s'y atteler réellement.

Par ailleurs, si le texte amorce une évolution sur la tarification à l'activité, en réduisant sa part dans le financement de l'hôpital et en renforçant les modes de financement par dotation sans lien direct avec l'activité, les prochains PLFSS devront sans doute être plus audacieux et amplifier ces réformes. Pour y parvenir, je suis convaincu que la construction du PLFSS pour 2025 doit commencer très rapidement avec l'ensemble des parties prenantes, que ce soit à l'Assemblée nationale ou au Sénat.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion