Le premier acte, c'est la réforme de l'assurance chômage, qui a réduit la durée d'indemnisation des chômeurs. Le deuxième acte, c'est, bien entendu, la réforme des retraites. Le recours au 49.3 – il fallait oser – pour adopter le projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 n'est toujours pas digéré par nos concitoyens. Malgré les protestations massives dans les rues, les analyses implacables du Conseil d'orientation des retraites (COR) – dont vous venez de remercier chaleureusement le président – et les oppositions massives au Parlement, vous avez créé un impôt de deux années supplémentaires sur la vie des Françaises et des Français. Même les travailleurs d'utilité collective, les TUC, n'auront pas la possibilité de bénéficier du dispositif dit carrière longue – contrairement à ce que vous aviez annoncé –, le ministre du travail, du plein emploi et de l'insertion ayant décidé de considérer leurs trimestres comme assimilés et non comme cotisés. J'ai une pensée particulière pour eux ce soir.
Le troisième acte de cette tragédie – et non le dernier, malheureusement – est la récente réforme du RSA, qui contribuera à isoler encore davantage les plus précaires,…