On blâmera évidemment mes excès de langage : après tout, je suis un Insoumis et nous n'avons pas droit à la présomption de compétence et de modération dont jouissent, par essence, les porte-voix de l'extrême centre. Laissez-moi cependant soumettre quelques questions à la sagacité de nos concitoyens.
Qu'est-ce donc qu'un gouvernement dont le premier souci est de créer l'ombre complice dans laquelle il pourra manœuvrer ? Comment faut-il considérer un gouvernement dont le garde des sceaux, si l'on en croit la conviction du procureur général près la Cour de cassation, s'est rendu coupable du délit de prise illégale d'intérêts ? Comment faut-il considérer un pouvoir dont les atteintes aux libertés publiques sont indénombrables ? Combien de manifestations interdites sans raison ni fondement par le ministre de l'intérieur et ses préfets ?