L'école inclusive, qui a bénéficié d'un grand volontarisme politique ces dernières années, permet d'accueillir plus de 400 000 élèves en situation de handicap dans nos établissements scolaires du premier et du second degré. Je regrette qu'en rejetant les crédits de la mission Enseignement scolaire, vous ayez aussi rejeté les crédits supplémentaires qui sont alloués à la médecine scolaire, à l'école inclusive et à la lutte contre le harcèlement, car tout cela est intimement lié.
Nous avons besoin d'un bond qualitatif dans l'accueil des élèves en situation de handicap. Je juge beaucoup plus positivement que vous l'expérimentation des pôles d'appui à la scolarité et je pense qu'il faut leur laisser une chance, car ils permettent justement de remettre de l'humain. L'humain d'abord, si j'ose dire ! Ils constituent un point d'entrée pour les familles, à qui ils offrent un premier contact avec des professionnels du médico-social, qui peuvent faire une première évaluation. Ce dispositif permet de gagner six mois à un an, puisqu'il n'est plus nécessaire d'attendre la notification de la MDPH sur les besoins particuliers de l'enfant pour mettre à sa disposition du matériel pédagogique adapté. Le PAS améliore donc le premier accueil, mais aussi la suite de la procédure, puisque la MDPH peut s'appuyer sur son évaluation et, ainsi, traiter le dossier plus rapidement. C'est un dispositif dont nous avons besoin pour réussir l'école inclusive dans la durée.