Les Pial, introduits sous le premier quinquennat d'Emmanuel Macron, sont décriés par les professionnels de l'éducation, comme par les parents d'enfants en situation de handicap. Cet outil de gestion des ressources humaines a eu pour conséquence la dégradation des conditions de travail des AESH, qui se sont souvent retrouvées à cheval sur plusieurs établissements. Une logique comptable a pris le pas sur l'humain. Les enfants en situation de handicap en sont les premières victimes, avec des volumes horaires réduits qui ne respectent pas leurs notifications MDPH.
Le groupe Socialistes demande depuis 2019 la suppression des Pial, mais ce passage du Pial au PAS – pôle d'appui à la scolarité – ne permettra pas de rompre avec la logique comptable largement décriée ; il risque au contraire d'aggraver la situation. Les MDPH, composées d'un personnel médical qualifié, décident de l'accompagnement dont ont besoin les élèves en situation de handicap. Le nouveau PAS empiétera sur leur décision, notamment au sujet de la quotité horaire de l'aide humaine. Cette nouvelle façon de faire permettra à l'Éducation nationale de couvrir plus de notifications, en façade, sans augmenter ses effectifs.