En matière d'enseignement scolaire, ce projet de loi de finances pour 2024 nous inquiète à plusieurs titres. Tout d'abord, l'État ne peut pas faire des économies sur le dos des professeurs. En actant la suppression de 2 700 postes d'enseignant, le Gouvernement cautionne les classes surchargées, qui nuisent à la fois à l'apprentissage des élèves et aux conditions de travail des enseignants.
Autre sujet d'inquiétude, le projet de budget ne prévoyait aucun poste supplémentaire de personnels médico-sociaux et de vie scolaire, alors même que les manques sont criants et les enjeux énormes. Je suis tout de même heureux de constater un revirement, avec l'adoption de l'amendement socialiste accordant plus de moyens aux professionnels de santé scolaire afin de mieux lutter contre les inégalités sociales de santé dans les établissements, mais aussi de l'amendement II-CF929, que nous venons de voter, pour une meilleure revalorisation des AESH. J'espère qu'il sera conservé lors de la mise œuvre de l'article 49.3 de la Constitution. Enfin, la transformation des Pial en pôles d'appui à la scolarité (PAS), dont nous allons débattre dans quelques instants, nous inquiète également.
Pour le groupe Socialistes et apparentés, une autre école est possible, capable de relever les défis qui l'attendent pour le bien de nos enfants, pour une meilleure inclusion de toutes et de tous. Il est nécessaire que l'école accompagne et encadre plus et mieux les élèves. C'est dans cet esprit que nous avons rédigé l'ensemble de nos amendements. Nous ne voterons pas ce budget.