Ces derniers jours, nous avons eu droit à de grandes déclarations d'amour à l'école. Or il n'y a pas d'amour : il n'y a que des preuves d'amour. Nous avons de notre côté défendu des amendements pour amener l'État à tenir la promesse de l'école républicaine, laïque, obligatoire et gratuite. Ils ont été balayés un à un avec cet argument : jamais un Gouvernement n'aura tant fait pour l'école, qui décidément a bien de la chance. Ainsi, on nous a expliqué que nos propositions de créations de postes étaient vaines du fait de la crise du recrutement et du déficit d'attractivité, sauf pour l'EPS – éducation physique et sportive : elles étaient dans ce cas inutiles puisqu'il n'y avait ni crise de recrutement ni déficit d'attractivité. Comme c'est pratique, ces arguments qui servent dans les deux sens ! C'est là un exemple parmi tant d'autres de ce que l'on n'ose appeler des discussions budgétaires – et je ne parle même pas du 49.3 qui rôde et qui nous avait interdit, l'an dernier, de débattre dans l'hémicycle du premier budget de l'État. Nous verrons bien si nous y parvenons cette année.
Même si nous avons fait passer, grâce à la démobilisation des députés macronistes, quelques amendements allant dans le bon sens, le compte n'y est pas, tant s'en faut, et nous sommes sans illusion sur la suite. Nous voterons bien entendu contre ces crédits.