Les crédits augmentent-ils ? Oui, même s'ils compensent à peine l'inflation. Toutefois, en dépit du remarquable investissement du corps enseignant, notre système est en crise : le niveau baisse dans les savoirs fondamentaux ; l'autorité des professeurs a disparu au profit d'une culture du « pas de vague » ; l'école est le lieu de la suradministration, voire de l'irresponsabilité administrative, comme le démontre la tragique lettre d'un rectorat adressée à la famille d'un élève harcelé, et l'on sait comment tout cela s'est terminé ; insuffisante valorisation de filières professionnelles ; problèmes majeurs en matière d'orientation.
En fait, le problème de l'école n'est pas celui de ses moyens, mais de leur utilisation. C'est la raison pour laquelle nous n'avons pas voté des amendements prônant le « toujours plus », hormis dans quelques secteurs qui sont véritablement en panne, comme la médecine scolaire, les AESH et certains types d'enseignement. L'école est avant tout un projet ; or ce projet est absent. Nous voterons donc contre ces crédits.