Nous devons produire des solutions utilisables par tous les agriculteurs, ce qui nous oblige à étudier tous les cas d'usage possibles pour déterminer où cela coince.
Par ailleurs, le problème de la réduction des produits phytosanitaires a été abordé, au cours des dernières années, sous deux angles qui ne sont peut-être pas les bons. D'abord, nous nous sommes penchés non sur la réduction de l'usage de certains produits, mais sur leur interdiction, en l'absence de solutions alternatives ; ensuite, nous nous sommes concentrés sur les solutions alternatives au lieu de prendre le problème dans l'autre sens, en partant des usages exigeant des traitements alternatifs pour se débarrasser progressivement des produits phytosanitaires.
En donnant à l'agenda réglementaire de retrait des molécules la priorité sur l'examen des solutions disponibles, nous avons placé la recherche dans une seringue, ce qui nous a obligés à concentrer énormément de moyens sur des programmes dont nous savons qu'ils n'aboutiront pas avant dix ou vingt ans, au détriment de programmes susceptibles d'aboutir plus rapidement. Le problème réside dans l'échange d'informations entre les acteurs. Il est global et ne tient pas à l'un d'entre eux.